Le procès de Christine Boutin comme si vous y étiez

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Poursuivie pour incitation à la haine, Christine Boutin a été littéralement étrillée par le président du tribunal. Compte-rendu d'un procès exceptionnel.

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Avec son crâne dégarni, ses traits saillants et ses lunettes, le président du tribunal a un faux air de Michel Foucault. Nous sommes à la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, celle qui juge les délits liés à la presse. Christine Boutin y est poursuivie pour incitation à la haine après avoir déclaré que « l’homosexualité est une abomination » dans les colonnes du magazine Charles (lire Christine Boutin, à « Charles » : « L’homosexualité est une abomination »). C’est un délit qui entre dans le cadre la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. L’audience est convoquée à 13h30. Le procès débute un peu moins d’une heure plus tard, après quelques audiences de procédure, où l’on a le temps de constater que le président du tribunal ne semble pas homme à s’en laisser conter. Alors que les dizaines de spectateurs/trices, parmi lesquel.le.s on reconnaît notamment des militant.e.s…

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