«Sexe neutre ou pas de sexe du tout», par Daniel Borrillo
Le juriste Daniel Borrillo réagit à la décision du tribunal de Tours d'autoriser une personne intersexe à être considérée de «sexe neutre».
Pour la première fois, un tribunal français a accepté de changer l’état civil d’une personne intersexuée pour indiquer dans son acte de naissance « sexe neutre ». Au niveau international, la question n’est pas nouvelle. En effet, la cour d’appel de Nouvelle-Galles du Sud, par une décision du 31 mai 2013, a officiellement reconnu que les formulaires australiens de naissance, décès et mariage mentionnent outre « homme » ou « femme » sous la case « genre » le terme « neutre », tout comme l’Allemagne qui a adopté une loi en 2013 selon laquelle les enfants né.e.s avec les deux sexes pourront être déclaré.e.s à l’état civil de « sexe indéterminé », et pourront par la suite soit garder cette identité neutre, soit choisir à n’importe quel moment de changer leur identité en homme ou femme. De même, en France cette solution avait été évoquée à la fin du XIXe siècle par le fondateur de la médecine légale, Alexandre Lacassagne, qui militait…
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