«Saint Laurent»: Un voyage envoûtant au royaume d’un créateur de génie
Bertrand Bonello s'affranchit des règles du biopic pour proposer un portrait fascinant du couturier et de son époque.
Saint Laurent de Bertrand Bonello est l’un des événements cinéma de cette rentrée. Un voyage fascinant et envoûtant dans les décennies 60 et 70, à la recherche d’un temps (perdu ?) où les corps et les esprits se libèrent. Si le film de Jalil Lespert (Yves Saint Laurent), sorti en début d’année, peut être considéré comme le biopic officiel, Bertrand Bonello s’affranchit des contraintes liées au genre. Et Gaspard Ulliel, qui joue Yves Saint Laurent, n’est pas dans l’imitation mais bien dans une recréation. Fascinant travail de l’acteur pour évoquer les forces et les failles de ce personnage hors du commun. Le cinéaste s’intéresse aux dix années entre 1967 et 1976, celles à la fois de la reconnaissance internationale du créateur, mais aussi celles de tous les possibles et des tous les excès. Art, politique, mode, musique, sexualité : les années 60 voient un monde fait de conventions s’écrouler et une génération…
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