Entre peur et résistance, témoignages d’homos ougandais.es au lendemain de la signature de la loi anti-homosexualité

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Contactés par Yagg, plusieurs militant.e.s ne cachent pas leur crainte d'être poursuivi.e.s tandis que les premières réactions internationales dénoncent la loi. Enquête.

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[Mise à jour, 16h17] Réaction du ministère des Affaires étrangères en fin d’article. « Je me sens trahie et j’ai très peur ». Ces quelques mots que nous avons recueilli de Clare Byarugaba, une militante lesbienne, co-coordinatrice de la Coalition de la société civile sur les droits humains et la loi constitutionnelle, pourraient résumer à eux seuls l’état d’esprit des LGBT ougandais après la promulgation de la loi anti-homosexualité par le président Museveni lundi 24 février. La loi, qui punit l’homosexualité de prison à vie, encourage notamment la délation et permet de condamner ceux ou celles qui protègent les homos. Elle interdit toute « promotion de l’homosexualité ». « Nous avons tous très peur, on ne se sent plus égaux, on a l’impression d’avoir perdu notre citoyenneté ougandaise. En fait, on se sent en danger » confie à Yagg Samuel Opio, directeur de Queer Youth Uganda, à Kampala. De son côté, Clare Byarugaba dit qu’elle ne…

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