Vincent Dieutre: «Le spectateur n’est pas un client pour moi»

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À l'occasion de la sortie en DVD de «Jaurès», une évocation de son amour pour Simon sur fond de politique migratoire, Vincent Dieutre a accordé une interview à Yagg.

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C’est un film pas comme les autres, pas comme ceux que l’industrie nous propose semaine après semaine. Il faut « entrer » dedans, comme on entre dans une maison. Vincent Dieutre, le réalisateur du magnifique Jaurès, nous entraîne dans les souvenirs d’une histoire d’amour passée. Grâce à sa voix, et à la discussion avec Eva Truffaut, qui regarde comme nous le film se dérouler sous ses yeux, nous voila happés. Bien sûr, au début, le dispositif– une caméra qui filme le carrefour au métro Jaurès depuis une fenêtre– nous pensons à Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock, dans lequel un photographe voyeur va être le témoin d’un meurtre. Ici, pas de scénario à rebondissements. Jaurès, ce sont des bribes de récit, de cet amour de Vincent pour Simon, un homme qu’il a aimé et qui habitait Jaurès, au dessus du canal et du pont, sous lequel s’étaient réfugiés de jeunes afghans (bientôt délogés…

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