«Holy Motors»: le monde selon Carax
Leos Carax n'aime pas beaucoup le monde dans lequel nous vivons et cette révolte prend forme dans une œuvre déroutante et passionnante. En direct de Cannes.
Franck Finance-Madureira, fondateur de la Queer Palm, nous fait vivre le 65e Festival de Cannes en direct. Leos Carax n’aime pas beaucoup le monde dans lequel nous vivons et cette révolte prend forme dans une œuvre déroutante et passionnante. Un film dans lequel son double habituel, le comédien Denis Lavant, est une sorte de comédien à gages, monsieur Oscar, qui, au gré de ses missions endosse différentes identités et permet à la fois un hommage au cinéma, une sorte de bilan de Leos par Carax et une critique acerbe du monde. Chaque scène est un bijou mis en valeur par une limousine-écrin qui sert de lien (et de chute gaguesque au film) et son chauffeur-assistante l’immense Édith Scob. Qu’il devienne mendiante roumaine, mangeur de fleurs, père de famille odieux ou technicien de motion capture, Denis Lavant porte ce film et ses rôles avec énergie et conviction au service total de…
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