Joseph Thiedjou: « Les actes d’homophobie au Cameroun sont quotidiens »

Publié le

Un couple gay a été agressé dans un bar de Yaoundé il y a quelques semaines. Pour les associations sur place, cet acte homophobe s'inscrit dans une longue lignée de violence à l'égard des personnes homosexuelles.

Article Prémium

Une nouvelle agression homophobe s’est produite le samedi 14 mai dernier dans un bar de Yaoundé, au Cameroun. Plusieurs associations travaillant aux côtés de la communauté homosexuelle sur place ont été saisies de cette affaire. Aux alentours de 23 heures, deux jeunes hommes, Christian et Yannick prenaient un verre lorsque quatre personnes, dont le cousin de Yannick, les ont violemment attaqués. « Vilainement amoché », Yannick a reçu des blessures très graves d’après son compagnon. Si ses jours ne sont pas en danger, sa vie quotidienne reste très difficile. INFRACTION PASSIBLE D’UN EMPRISONNEMENT L’homophobie de la société civile est en effet légitimée par l’État. Au Cameroun, l’homosexualité est une infraction passible d’une amende et d’un emprisonnement. Comme l’a expliqué Joseph Tiedjou, chercheur au sein de l’Association pour la Défense des Homosexuels (Adefho), à Yagg, « si un homosexuel porte plainte pour vol par exemple, c’est lui qui se retrouve en prison, parce que…

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous