« Deadline » au musée d’Art moderne: rendez-vous manqué avec la mort

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Amitié et fierté ont immédiatement été au cœur de l'épidémie du sida, faisant de chaque mort non seulement un drame individuel mais aussi collectif. Tout cela est ignoré dans l'expo "Deadline", ainsi que sa répercussion dans le travail de nombreux artistes, alors que les œuvres de trois artistes homosexuels morts du sida sont exposées.

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L’exposition « Deadline », au musée d’Art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 10 janvier 2010, propose de découvrir les « œuvres ultimes » de 12 artistes disparus au cours des dix dernières années. Pourquoi ces douze-là ? Un texte en ouverture d’exposition nous apprend que leur œuvre témoignerait de la « conscience de la mort », de « l’urgence de l’œuvre à achever » et du « dépassement de soi ». Cela en ferait des « œuvres testamentaires », pour certaines « visionnaires », ou encore « comme un dernier mot ou un dernier geste qui expliquerait tout ». On ne saurait se contenter de telles banalités. Le même texte tente donc une contextualisation historique de l’exposition. Malheureusement, il est approximatif et confus. De vagues références sont alignées, aux deux guerres mondiales, au culte du progrès, à la place de la mort dans notre société et à l’épidémie du sida. Autant de sujets qui ont fait l’objet de réflexions et de travaux élaborés au cours…

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