« Sous influences », de Radclyffe Hall, ou la vie étouffée d’une garçonne

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Nouvelle traduction d'un roman de 1924 de la grande romancière "invertie", auteure du "Puits de solitude". Un garçon manqué victime de sa famille et des convenances.

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Radclyffe Hall (1880-1943) est peut-être encore plus passionnante comme personnage qu’auteure. Ses livres à la facture académique gagnent autant à être lus comme témoignages de mœurs qu’en tant qu’œuvres littéraires. Mais après tout on lit aussi Balzac pour sa description de la société de l’époque. Et aujourd’hui, ils résistent mieux, avec leur matière granitique, que ceux de Vita Sackville-West, légers et creux. Tant pis pour Virginia, maîtresse de la très titrée Vita, qui ne voulut pas témoigner en justice de la qualité littéraire de sa consœur Radclyffe Hall. Le chef d’œuvre de cette dernière, c’est Le Puits de solitude. Publié en 1928, il fut interdit au Royaume-Uni à la suite d’une campagne de presse où l’on expliquait que ce livre était « un danger pour la nation ». Tant pis pour la décoration militaire, la Victoria Cross qu’arborait Radclyffe Hall – le chapitre où elle décrit les femmes viriles anglaises s’engageant en…

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