Écrans Mixtes à Lyon : une programmation queer audacieuse à découvrir du 23 au 30 juin

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La 11ème édition du festival lyonnais de cinéma queer s’ouvre mercredi 23 juin et Komitid, qui est partenaire, vous en présente les points forts.

« Playdurizm », de Gem Dege, présenté au Festival Écrans mixtes, à Lyon - DR

La 11ème édition du festival lyonnais de cinéma queer s’ouvre mercredi 23 juin. Au programme de ces neuf journées : des films inédits et des classiques restaurés, un focus sur les réalisatrices du new queer cinéma, des rétrospectives consacrées à Gaël Morel et à Ulrike Ottinger et un hommage à Delphine Seyrig croquée sur l’affiche du festival dans son rôle-culte de fée des Lilas dans Peau d’âne. 

Gaël Morel invité d’honneur

C’est Gaël Morel qui sera cette année l’invité d’honneur du festival Ecrans Mixtes. Un retour au pays pour le comédien découvert dans Les Roseaux sauvages d’André Téchiné en 1994 et très vite devenu à son tour réalisateur. Pour cette première rétrospective, il présentera ses films au public lyonnais :  A toute vitesse (film d’ouverture), Premières neiges, Les Chemins de l’Oued, Le Clan, Après lui, New Wave, Notre Paradis, Prendre le large et son documentaire Famille, tu me hais.

Une œuvre riche sur laquelle il reviendra lors d’une masterclass animée par le journaliste des Inrocks Gérard Lefort. La deuxième rétrospective sera consacrée à l’une des rares figures féminines qui côtoya Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog ou Rosa von Praunheim au sein du mouvement dit du Nouveau Cinéma Allemand : Ulrike Ottinger, réalisatrice iconoclaste dont les films ont été très peu (voire pas du tout pour certains) montrées en France. L’occasion de découvrir une cinéaste singulière qui apporte un éclairage particulier aux luttes minoritaires tout en poursuivant un parcours assez passionnant en termes de recherche esthétique. Elle croisa notamment la route d’un autre insoumise, la comédienne, réalisatrice et militante, Delphine Seyrig, icône mise à l’honneur par cette 11ème édition du prestigieux festival de l’agglomération lyonnaise.  

Femmes réalisatrices

Côté « films de patrimoine », ne ratez pas le focus consacré aux films cultes des femmes réalisatrices du New Queer Cinema (Go Fish, High Art, The Watermelon Woman, entre autres), le double programme Showgirls / You don’t Nomi (documentaire de 2019 qui analyse avec pertinence l’échec public et critique du film de Verhoeven), la séance consacrée à la copie restaurée du Yentl de Barbra Streisand ou la soirée consacrée au porno gay français des années 70 avec le documentaire Mondo Homo et le sublime porno Equation à un inconnu, qui a inspiré Yann Gonzalez pour Un couteau dans le cœur. 

Films inédits

Côté films inédits, signalons parmi une belle sélection de nouveautés, trois films très différents mais tout aussi réussis qui feront leur première française lors du festival : Tomber pour Ali, film sobre et d’actualité réalisé par un jeune cinéaste lituanien très prometteur Romas Zabarauskas qui viendra rencontrer le public lyonnais, le très beau dernier film du réalisateur turco-italien Ferzan Ozpetek, Pour Toujours (La Dea Fortuna, programmé en clôture) et, l’un de nos gros coups de cœur de cette année de cinéma queer, Playdurizm, l’incroyable et hypnotique premier film d’un jeune réalisateur à suivre de près : Gem Deger qui viendra présenter le film avec son équipe.