«2 battements par seconde», par Denis Quinqueton
Denis Quinqueton rend hommage à Robin Campillo et, en partageant l'émotion que lui a inspirée le film «120 battements par minute», à l'action d'Act Up-Paris.
Le propre de l’artiste se niche sans doute dans l’émotion qu’il est capable de lever. Alors Robin Campillo est une sorte de virtuose. Tout comme Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz, Saadia Bentaïeb et tou.te.s les autres qui ont bâti pour nous 120 battements par minute. L’émotion n’est pas frelatée, coincée dans les pages poussiéreuses d’un vieil album photos aux couleurs usées par le temps. L’émotion s’inscrit dans un scénario – une tranche de vie au début des années 1990 –, elle est reconstituée en plans serrés avec beaucoup de finesse et de vérité. Elle éclate à l’écran comme une des fameuses poches de faux sang et on la (re)prend en pleine figure. L’émotion, c’est le point de départ de toute action politique. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, la raison – il en faut ! – ne vient qu’après, dans la mise en œuvre.…
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