Tunisie: Une campagne contre les «tests de la honte»

Publié le

À l’approche du procès d’un jeune homme soupçonné d’homosexualité, l’association Shams lance une campagne pour réclamer l’arrêt des tests anaux.

Article Prémium

Officiellement, il est possible de refuser un test anal, ordonné par la police judiciaire en vertu de l’article 230 du code pénal tunisien, qui punit l’homosexualité de trois ans de prison. Dans les faits, c’est très difficile. Comme le souligne l’association LGBT Shams, « les victimes “acceptent” souvent le test par peur de la torture, en raison de leur jeune âge ou par méconnaissance de leurs droits garantis par la Constitution, notamment par les articles 23 et 24 ». Un étudiant de 22 ans est actuellement emprisonné et a dû subir l’un de ces tests afin de constater « s’il est habitué à avoir des relations sexuelles avec des hommes », dénonce Shams. Une audience est prévue dans quelques jours. L’association vient de lancer une campagne exigeant l’arrêt de cette pratique dégradante. Pour Shams, ces « tests de la honte » sont « une pratique décadente d’espionnage de la vie privée des personnes ». Un événement Facebook a…

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous