Ne dites plus «homophobe», dites «gayciste» [Slate]

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Sur Slate, John Sherman souligne que l'emploi du terme «homophobie» soulève quelques problèmes.

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Le terme « homophobie » est-il inapproprié ? C’est la thèse de John Sherman, présenté comme « un homosexuel vivant à Brooklyn », qui pointe une contradiction intéressante : le suffixe phobie est associé à la peur, à l’image de l’arachnophobie (peur des araignées) ou l’agoraphobie (peur de la foule). Dans ces deux derniers cas, la peur pousse à fuir. Les homophobes se comportent davantage comme les racistes, c’est à dire en combattant les homosexuel.le.s, pas en les fuyant. L’homophobie serait donc une idéologie, et non une peur. Alors, faut-il vraiment dire « gaycisme » ? Sur le Slate français, la journaliste Aude Lorriaux reprend le raisonnement de Sherman, mais pointe les problèmes liés au mot « gaycisme ». D’une, il invisibilise les lesbiennes. De deux, une autre possibilité proposée par Sherman, « hétérosexisme », aussi intéressante soit-elle, paraît trop compliquée… Dommage, car souligne la journaliste, « les mots racisme comme hétérosexisme ont l’avantage de pointer vers les croyances qui sous-tendent la haine des noirs…

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