« J’ai le droit de refuser de prendre du Truvada », par Hervé Latapie
L'auteur de "Génération trithérapie" explique pourquoi, chez les séronégatifs, la prévention par le traitement ne marchera pas.
Dans le petit monde de la lutte contre le sida, nous assistons à des prises de position en faveur de la PrEP assez surprenantes (Prophylaxie pré exposition, par prise du médicament du laboratoire Gilead, Truvada, vulgairement surnommé par certains gays « la pilule gay sexuelle »). Ainsi, nous autres séronégatifs réticents à prendre ce médicament pour nous protéger d’une contamination du VIH, nous serions d’affreux rétrogrades, des gays stupides qui ne comprennent rien à l’air du temps, et qui entravons bêtement la fin du préservatif. Les donneurs de leçon, qui s’autoproclament en phase avec leur époque, feraient mieux de se pencher sur les grandes erreurs d’interprétation commises dans le passé, ils feraient preuve alors de plus de prudence et de modestie. Au tout début du sida, certains gays ont minimisé l’ampleur de la catastrophe qui s’annonçait, car elle dérangeait l’insouciance ambiante issue de la libération sexuelle des années 70 : la mise en…
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- France Télévisions condamné aux prud'hommes pour une affaire de harcèlement
- Football : la Concacaf déplore la « persistance » des chants homophobes dans les stades
- Soins palliatifs : « La Maison de Gardanne », fondée pendant la crise du sida, célèbre ses 30 ans
- Projets d'attentats jihado-néonazis : deux ans et demi et quatre ans de prison pour deux jeunes majeurs
- Christophe Girard contre des féministes : épilogue judiciaire en mai