«Déporté.e.s homos: refusons l’oubli», par Daniel Borrillo
Ému par les commémorations des 70 ans de la découverte du camp d'Auschwitz, le juriste Daniel Borrillo rappelle l'importance de se souvenir de la persécution des gays et des lesbiennes durant le IIIe Reich.
Il y a 70 ans, le monde découvrait, avec Auschwitz, l’horreur de l’entreprise nazie. Parmi les victimes de cette machine de mort se trouvaient des centaines de milliers de gays et de lesbiennes. Pour ne pas permettre que l’oubli ou la banalisation effacent de notre mémoire collective ces événements, voici un bref rappel de ces faits atroces. La politique d’accroissement du peuple aryen et l’expansion démographique de la nation allemande articulaient la réponse nazie à la « question homosexuelle ». Il est évident que, dans un tel contexte, l’homosexualité était absolument incompatible avec les objectifs du IIIe Reich. En effet, la reproduction de l’espèce ne relevait nullement de la sphère privée des individus, elle constituait une véritable affaire d’État. Ainsi, le fondement biologique du Volk devait être soigneusement préservé par l’autorité du Reich. Tout écart sexuel fut désormais perçu comme un attentat contre la principale valeur de l’État, à savoir la race.…
Pour continuer la lecture de cet article :
Vous avez déjà un accès ?
- France Télévisions condamné aux prud'hommes pour une affaire de harcèlement
- Football : la Concacaf déplore la « persistance » des chants homophobes dans les stades
- Soins palliatifs : « La Maison de Gardanne », fondée pendant la crise du sida, célèbre ses 30 ans
- Projets d'attentats jihado-néonazis : deux ans et demi et quatre ans de prison pour deux jeunes majeurs
- Christophe Girard contre des féministes : épilogue judiciaire en mai