Karine Espineira: «Les personnes trans’ ont tout intérêt à ne pas déclarer leur homosexualité au monde médical»
Avec Arnaud Alessandrin, la sociologue Karine Espineira est à l'origine de la première étude française sur la transphobie. Entretien.
Sociologue des médias et docteure en sciences de l’information et de la communication, Karine Espineira a mené avec son confrère Arnaud Alessandrin une étude sur la transphobie à la demande du Comité Idaho et du think tank République & Diversité. Cofondatrice et coresponsable de l’Observatoire des transidentités, elle se penche depuis plusieurs années sur les questions trans’ et notamment la visibilité des personnes trans’ dans les médias. À l’occasion de la publication de son rapport sur la transphobie, Yagg l’a interrogée. Vous étudiez la question de la transphobie depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui vous a marquée dans cette enquête ? L’un des chiffres massue, c’est que 85 % de personnes trans’ ont vécu un acte transphobe. Quasiment toutes, donc. Ce qui montre que la transphobie est un fait de culture. Cette étude permet aussi de revenir sur quelques idées reçues. On observe que parmi les personnes interrogées, 23 % disent être homosexuelles, 30 % se disent hétérosexuelles, 22 %…
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