«La gestation pour autrui est un progrès de civilisation», par Alban Ketelbuters

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Doctorant en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), Alban Ketelbuters s'inquiète de la violence du débat sur la GPA, auquel participent un certain nombre de militantes féministes.

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À la manière de la philosophe Sylviane Agacinski (Corps en miettes, Flammarion, 2009) qui assimile les mères porteuses à des fours à pain, Céline Lafontaine, auteure du Corps-marché, évoque « l’instrumentalisation du corps des femmes », présentées cette fois comme des « machines à produire des bébés ». La gestation pour autrui ne concerne pas a priori les couples de même sexe. Comme l’a rappelé l’un des plus grands anthropologues français, Maurice Godelier, « les mères porteuses permettent à des femmes qui ont des ovocytes mais qui font régulièrement des fausses couches d’avoir des enfants ». Contre l’obscénité de ceux qui ne cessent de brandir le cas des femmes indiennes ou ukrainiennes, il rappelle que « nous ne sommes ni dans l’Inde des castes ni dans l’Ukraine postsoviétique » et que les sociétés démocratiques « doivent partir de leur propre démocratie pour avancer ». Les opposant.e.s à la gestation pour autrui ont-ils/elles pris connaissance de la législation britannique qui encadre…

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