La vie, l’amour, la mort, le cinéma selon Truffaut
Sept films essentiels d'un des grands cinéastes français, auquel la Cinémathèque française consacre une exposition 30 ans après sa mort.
Dans les années 70, il y avait cette publicité qui disait : « Quand on aime la vie, on va au cinéma ! ». La réponse de Truffaut m’avait frappé : « Si j’aimais la vie, je n’aurais jamais fait de cinéma ». C’est parce qu’on n’aime pas cette vie qu’on se réfugie dans les salles obscures. Pour le jeune gay que j’étais, qui passait beaucoup de temps au cinéma pour échapper à un présent un peu grisâtre, dans une France encore très coincée et homophobe, forcément ce genre de propos marque. En 21 films d’une carrière interrompue à 52 ans, François Truffaut a durablement influencé le cinéma français de la deuxième moitié du XXe siècle. Cinéphile et grand lecteur (de Balzac notamment), il est de la bande des Cahiers du cinéma qui va bousculer le cinéma français, engoncé dans ses habitudes. Paraphrasant Cocteau sur la poésie, il répond quand on lui demande à quoi sert le…
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