«Douce loi», par Christophe Girard et Guillaume Pigeard de Gurbert

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«Le combat pour marginaliser des pans de la société n’est pas seulement un archaïsme, c’est une violence», écrivent Christophe Girard, maire du IVe arrondissement de Paris, et Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie.

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Le droit universel au mariage est désormais inscrit dans la loi. Une manifestation obsolète ne saurait transformer, par la seule force de sa colère, une loi votée en simple sujet de discussion. Sauf à prétendre piétiner le principe des principes républicains, à savoir le respect de la loi qui s’impose à tous. Prétend-on ainsi se situer au-dessus de la loi ? Veut-on s’affranchir, au nom d’on ne sait quelle autorité supérieure, du droit humain ? Difficile de ne pas identifier dans ce mépris de la loi la prétention archaïque de soumettre la politique à la religion. Reprochait-on à la République française de ne pas être un État religieux ? Rêvait-on de supprimer le mariage républicain au profit du seul mariage religieux ? Les hommes qui luttent pour mettre le pouvoir humain du peuple sous la tutelle de l’idée humaine qu’ils se font de Dieu ne semblent pas inquiétés par le péché d’orgueil. Voulait-on, à…

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