Ce que la communauté LGBT doit à Act Up (sans forcément le savoir), par Christophe Martet
L'association de lutte contre le sida, aujourd'hui moribonde, a profondément marqué l'activisme gay et lesbien de ces trois dernières décennies.
« Il n’est que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels ». La phrase restée célèbre de Robert Badinter, et prononcée lors des débats sur la dépénalisation de l’homosexualité en 1981, m’est revenue en mémoire alors que je me lançais dans la rédaction de cet article consacré à Act Up-Paris. L’association de lutte contre le sida, créée en 1989 par Luc Coulavain, Didier Lestrade et Pascal Loubet, issue de la communauté homosexuelle, vit peut-être ses derniers moments. Manque d’argent, manque de militant.e.s, perte du sentiment d’urgence, les raisons du délitement d’Act Up-Paris sont nombreuses. Il est temps que la communauté LGBT, et au-delà, reconnaisse ce qu’elle doit à Act Up-Paris. Mais avant de faire un inventaire, je tiens à préciser qui parle et d’où je parle. Journaliste depuis 1983, j’ai milité à Act Up-Paris de 1990 à 2003-2004. J’y ai même occupé la fonction de président.…
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