Une série suédoise dépeint les débuts du sida [Rue89]

Publié le

Inspirée du récit d'un auteur gay, la série revient entre autres sur la façon dont le corps médical traitait les malades.

Article Prémium

« Si tu veux essuyer des larmes, tu dois porter des gants », intime une infirmière à sa consœur qui vient de toucher le visage d’un séropositif en phase terminale dans un hôpital de Stockholm en 1983. « Je sais, mais il était triste », se justifie l’autre. Mais à l’époque, les consignes sont implacables : « À chaque fois que tu rends visite à un patient, que tu ajustes les draps ou que tu demandes s’il a soif, la procédure c’est “désinfection, gants, masque et manteau vert”. Aucune exception. » Cette scène a donné à cette série suédoise son nom : Torka aldrig tårar utan handskar (« N’essuie jamais de larmes sans gants », en français). Retraçant la vie d’un couple d’hommes touché par le sida, cette série inspirée du récit qu’en a fait l’auteur gay Jonas Gardell montre l’ampleur de cette maladie longtemps taboue. Elle met en lumière l’importance du désastre sanitaire qu’elle a causé. Pour Rue69, il faut…

Pour continuer la lecture de cet article :

Vous avez déjà un accès ?

Identifiez-vous