«L’énorme fantasme» de l’homosexualité féminine en prison [Next]

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La sociologue Myriam Joël-Lauf déconstruit l'idée que les détenues découvrent l'homosexualité derrière les barreaux au prétexte de l'absence d'hommes.

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Avec un article publié dans la revue Ethnologie française et une thèse, la sociologue Myriam Joël-Lauf s’est penchée sur la question de l’homosexualité dans les prisons de femmes pour déconstruire les préjugés et mettre un terme à la « perspective misérabiliste ». En sept ans, l’universitaire a rencontré une centaine de détenues dans une quinzaine de prisons. Les entretiens qu’elle a eus avec les prisonnières comme avec les agents pénitentiaires lui ont permis de pointer comme étant des erreurs certaines « préconstructions sociales ». Notamment l’idée que c’est en prison, parce qu’il n’y a pas d’hommes, que les femmes s’adonnent à l’homosexualité. « Parmi les femmes que j’ai rencontrées, bien peu ont découvert les pratiques homosexuelles au cours de leur incarcération. Il y a en fait un énorme fantasme autour de cette question, y compris au sein de la détention. À entendre les détenues comme les surveillantes, tout le monde aurait viré sa cuti ! » Ces…

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