«Oui, nous voulons tout tout de suite. Parce que c’est le bon moment», par Judith Silberfeld

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Alors qu'il avait toutes les cartes en main pour mettre en place une véritable égalité des droits, le gouvernement tergiverse. Il s'agit non seulement d'un reniement sur les engagements de campagne, mais aussi d'une erreur politique.

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Bien sûr que nous aurions aimé y croire. Très vite, pourtant, il est apparu, de plus en plus clairement, qu’il fallait s’attendre à être déçu-e-s. La formulation de l’engagement 31, déjà, laissait la place à trop d’interprétations : adoption plénière ? Adoption simple ? Pour tous les couples ou juste pour les couples mariés ? Avec la possibilité d’adopter l’enfant du partenaire ? Autant de questions, et bien d’autres encore, auxquelles s’ajoute l’erreur de limiter l’homoparentalité à l’adoption. Mais passons. Puis vint la nomination du gouvernement, où, de l’aveu même de Najat Vallaud-Belkacem, qui s’est retrouvée titulaire d’un ministère des Droits des femmes, il manquait un portefeuille sur l’égalité des droits (d’où la mission contre l’homophobie et la transphobie qui lui a été confiée par Jean-Marc Ayrault). Un gouvernement dont la ministre déléguée à la Famille a semblé, dès ses premières interviews, vouloir marquer son territoire, en insistant – et on ne le lui reprochera…

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