Au Liban, les examens de la honte [Le Monde]
Les associations libanaises brisent le silence sur les pratiques humiliantes de la police contre les hommes suspectés d'être homosexuels.
Le Monde rapporte l’existence d’une pratique violemment dégradante dont sont victimes les libanais soupçonnés d’être homosexuels. Un médecin peut procéder à un examen des parties anales pour déterminer si un homme a eu des relations sexuelles avec un autre homme. Au Liban, l’article 534 du Code pénal punit d’un an de prison les homosexuels, une mesure qui va à l’encontre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques que le Liban a pourtant signé. Les militants LGBT libanais exhortent Ghassan Moukheiber, le rapporteur de la commission parlementaire des Droits de l’homme à abroger cette loi stigmatisante. En avril, trois hommes ont été interpellés par la police de Beyrouth aux abords de la maison d’un homme politique. Durant l’interrogatoire, les policiers jugent l’un d’eux trop efféminé. Les trois hommes sont alors suspectés d’être homosexuels et la police procède à un test anal. Pour Nizar Saghieh, avocat et fondateur de l’ONG L’Agenda…
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