DVD: Pasolini filme l’Afrique postcoloniale à la recherche des personnages d’un drame antique

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Pasolini filme l'Afrique des années 60 pour y adapter la tragédie grecque d'Eschyle, "L'Orestie". Le résultat est un film atypique, émouvant et passionnant: "Carnet de notes pour une Orestie africaine". Interview et extrait.

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Pasolini filme l’Afrique et c’est beau comme l’antique. Dans les années 60 et 70, le continent noir est en pleine ébullition. Libérés du joug colonial, de nombreux pays cherchent leur voie, souvent de manière violente. De l’hiver 68 à l’hiver 1969-70, le réalisateur italien Pier Paolo Pasolini se rend en Ouganda et en Tanzanie, à la recherche des décors et des visages pour un projet de film (voir extrait ci-dessus). Il souhaite transposer L’Orestie d’Eschyle dans l’Afrique d’aujourd’hui. Ou comment, du mythe grec au postcolonialisme, montrer le passage d’une société « médiévale » à la démocratie. Carnet de notes pour une Orestie africaine n’est pas un documentaire, pas tout à fait non plus une fiction. Pasolini expérimente, mélange, s’interroge, scrute, écoute, donne à voir aussi des images terribles, d’actualité cette fois, de la guerre du Biafra. Il interroge aussi des étudiants africains sur son projet et ces derniers ne manquent pas de…

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